- Marcel Jolly Modélisme -

Tutoriels - La découpe chimique :

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Trucs, astuces et retours d'expérience sur la découpe chimique :

démythifier le sujet.

J'ai des souvenirs de dessin industriel (très utile),j'ai fait de la photo en amateur, c'est très similaire (je veux dire développement/agradissement etc...), j'ai acheté un bouquin sur le logiciel de DAO vectoriel choisi, voilà pour tout "bagage".

Bref, rien de bien extraordinaire.

Matériel :

Principes de base à respecter et conseils aux débutants :

  1. Démarrer avec le Kit Micro-Modele (ex Train Magique) : insoleur / graveuse / pompe aquarium / et produits, car ce matériel ouvre bien des possibilités.
  2. Soigner la juxtaposition des typons : boite à lumière et fixation des typons par ruban adhésif.
  3. Pompe à vide pour plaquer parfaitement les typons sur le métal présensibilisé.
  4. Primordial : l'insolation elle-même. D'elle dépendra la gravure : Deux fois une minute par face, avec un contrôle de l'adhérence du typon sur la plaque, et déplacement de la pochette dans l'insoleuse entre les deux passes.
  5. Important la révélation : chauffer le révélateur au bain marie dans un seau d'eau chaude ce qui doit donner un révélateur à 20-24° (maxi !), un pinceau doux pour bien révéler les détails fins.
  6. Très important : la température du bain d'acide : plus de 40°. L'attaque est plus uniforme et rapide.
  7. Très important : tourner la plaque d'1/4 de tour toutes 3 à 5 minutes (le plus souvent sera le mieux) ...Mais ne pas la laisser tomber au fond de la cuve... (vécu ! Prévoir une longue pince à cornichon pour récupérer la plaque au fond la cuve.)
  8. Essentiel : surveiller la fin de gravure : ce sont les trous les plus fins qui percent en premier, ensuite ce n'est l'affaire que deux ou trois minutes ! attention !
  9. (Mieux vaut interrrompre et regarder la plaque en détail, quitte à la remettre un petit coup, que de dépasser l'instant idéal.)
  10. Garder à l'esrpit que c'est de la gravure d'amateur, si une zone ou un trait de découpe n'est pas parfaitement découpé, mais que d'autres zone de la plaque sont plus que terminées, n'insistez pas : mieux vaut finir le travail de la pointe d'un scalpel !
  11. Éviter d'utiliser le même acide successivement sur le mailleshort et le laiton : il peut se produire des redépositions de matière en cours de gravure !
  12. Si une gravure se trouve incomplète, rien ne m'empêche de lui faire refaire trempette. Donc on peut interrompre, ausculter, corriger (au feutre indélébile), reprendre...

Précautions :

Pas de choc thermiques pour la résistance chauffante :

- qu'elle plonge bien dans le liquide
- ne pas la plonger dans un liquide glacé ou trop chaud.

Pour mémoire, ces autres recommandations, données par Le Train Magique :

- ne pas vider le bac avant refroidissement
- ne pas faire fonctionner à l'air libre

Alignements des typons :

Ci-dessous un exemple de gravure ratée faute d'alignement parfait des deux typons.
Malheureusement, ce n'est qu'en fin de gravure que le défaut apparaîtra.

La face imprimée du typon doit impérativement venir en contact avec la plaque de métal présensibilisé !

Illustation de l'utilité d'une pompe à vide pour plaquer parfaitement le typon sur la plaque pré-sensibilisée. Ces deux photos son prises sur une même (grande 12cmx12.5cm) plaque, à moins de 3cm d'écart. Sur la première, la zone révélée est nette et "sans bavure" :

Sur la deuxième, un flou très "hamiltonien" vient parasiter la bordure des contours au point d'occulter les traits qui font 0.3mm :

résutat :

Il n'y a pas photo entre les deux épreuves pourtant issues d'une seule et même plaque !

La gravure d'une petite pièce dans ... un bocal !

Matériel :

Gravure en secouant régulièrement, après chauffage dans ce bain-marie sommaire. Il faut bien sûr tremper régulièrement le bocal dans l'eau chaude pour maintenir la température au dessus des 40°. Le temps et la précision de gravure ne sont guère différents de la méthode classique.

La gravure dans un bocal présente un avantage : pas besoin de réserver de marge autour de la plaquette à photograver, puisqu'elle nage librement dans l'acide. C'est idéal pour utiliser les chutes (et pourquoi pas les marges de gravure antérieure en nettoyant la tôle pour la revernir... mais c'est une autre histoire)

exemple de gravure sans marge :

20 volants de 3mm avec rayons courbes dans une chute de 20x18mm... Vive la gravure au bocal !

Saturation de l'acide :

Après plusieurs gravures successive, le bain d'acide se sature, et la gravure s'arrête.

Parfois les trous d'arrivée d'air dans le bac se bouchent (pas grave après rinçage tout rentre dans l'ordre).

Un retour à une température basse (- de 10°C) fait précipiter le sulfate de cuivre et dé-sature la solution qui pourra servir de nouveau.

C'est la couleur de la solution acide qui indique sa saturation : translucide avant la première utilisation, bleu foncé quand elle devient inutilisable.

récupérer une plaquette dont l'insolation n'était pas satisfaisante :

Comme expliqué plus haut, les défauts d'insolations sautent aux yeux après révélation (zone floutées, mal définies...).

Donc, dans ce cas, rien n'est perdu (surtout pas le précieux laiton !) : Sur la photo, vous voyez une plaque que j'ai nettoyée sans essayer de la graver, à l'alcool ménager ; puis vernis avec le vernis "positiv 100" (que propose Le Train Magique).

Principale difficulté : l'applicateur style vernis à chaussure, qui ne permet pas un travail très soigné. Autre point de vigilance : les coulures sur l'autre face, car une double épaisseur de vernis créera une zone qui résistera à la révélation, et au final un pièce ratée.

Exemple :

Comme on peut le voir, la trace fantomatique de la première insolation se voit toujours. Aucune conséquence néfaste pour la gravure.

Deux erreurs de débutant faciles à éviter :

- Si vous gravez du textes, ou toute pièce asymétrique (qui ne pourra pas supporter d'être retournée),
pensez que vous devez retourner l'image avant d'imprimer le typon !

En effet, celui-ci sera justement retourné pour plaquer la face imprimée sur le laiton.

- Ne faites pas de demi-gravure sur les deux faces d'une même pièce ! (forcément ça traverse !)

retoucher un défaut suite à insolation :

Il est tout à fait possible de corriger une érafflure du vernis, ou même une erreur due au typon (un trait absent là où il ne faut pas, une patte de fixation manquante...) même lorsque la gravure est commencée !

Donc, commencer la gravure, une minute ou deux, puis examiner les deux surfaces. Il est facile à ce stade de repérer un défaut comme indiqué : un endroit qui ne devrait PAS être gravé.

Il suffit de passer la plaque sous l'eau, de l'essuyer, puis de passer un coup de feutre indélébile à l'endroit que l'on veut protéger, et le métal est protégé de l'acide !

L'idéal serait d'avoir un feutre pour dessiner des circuits imprimés à main levée, mais un feutre marqueur pour CD ou tout feutre indélébile waterproof convient également.

Gravure en double face :

Faire une grille dans un petite chute qui vous reste.

L'originalité du procédé, c'est que la grille n'est dessinée que sur un seul des typons, l'autre étant "blanc" sur toute la surface couverte par la-dite grille. Résultat, la grille apparaît comme prise dans un châssis rectangulaire :

Recto :

Verso :

Le cadre fait exactement 2x1cm, ça a été gravé "au bocal" comme expliqué plus haut. À noter que le centre de la pièce est grfavé moins profondément que les extérieurs (à cause de la rusticité du procédé ?... peut-être). Toujours un petit défaut d'alignement des typons (pratiquement invisible à l'oeil nu).

Gravure de tout petits détails, et de gravure de plaques :

La température du révélateur est très importante pour parvenir à faire quelque chose d'acceptable en terme de finesse et lisibilité de gravure des plaques.
20° et non "plus de 24°" (comme préconisé ici ou là).

 

 

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